Structurer un roman : la méthode en 3 actes

Il existe de nombreuses méthodes pour planifier un roman : méthode flocon de neige, Save the cat, Le voyage du héros, la méthode en 3 actes… Je consacre un article sur chacune de ses méthodes au cours du mois afin de mieux vous les expliquer, même si j’ai déjà rédigé des articles à ces sujets par le passé : Méthode flocon de neige, Save the cat, le voyage du héros (je vous invite également à écouter ou regarder le podcast que j’ai fait avec les membres de Hermits Design – je vous invite à les suivre parce qu’ils sont géniaux).

Des méthodes pour planifier un roman et le structurer il en existe beaucoup. D’ailleurs, je ne suis pas certaine de toutes les connaître, alors n’hésitez pas à laisser des références en commentaires pour que tout le monde puisse en profiter. Aujourd’hui, je vous parle de la méthode en 3 actes. C’est de loin la méthode la plus connue, mais est-ce forcément la meilleure ? C’est ce que nous allons voir.

La théorie

Cette méthode découpe le roman en 3 parties : le début, le milieu et la fin. Elle est empruntée au monde du théâtre et circule beaucoup dans le monde du cinéma. Cette manière de planifier découle du constat que chaque histoire a un début, un milieu et une fin. Jusqu’ici rien d’extraordinaire. Alors comment cela se manifeste ?

Acte 1

Il correspond au premier quart du roman, soit 25% de l’histoire. Dans le premier acte sont exposés les fondements de l’histoire. Les personnages sont présentés, ainsi que les enjeux. Il s’agit de provoquer l’intérêt du lecteur ou du spectateur, pour qu’il s’attache à l’histoire. Créer une connexion émotionnelle entre le lecteur et les personnages est important. Bien sûr, il faut veiller à équilibrer entre présentation et action afin de ne pas ennuyer les lecteurs. C’est parfois très compliqué, d’autant plus lorsque l’on est dans de la fantasy ou dans un monde différent du notre car il est parfois nécessaire de présenter le contexte (politique, magie, environnement, Histoire etc). Dès le début, il est important de présenter le héros, le contexte et le conflit.

Pour avoir une bonne source de conflit, il est nécessaire que l’objectif du personnage soit opposé aux obstacles qui l’empêche d’atteindre son souhait. Tous les conflits ne sont pas des oppositions entre le gentil et le méchant ou entre un héros et un antagoniste. Le conflit peut être intérieur.

Au milieu de ce premier acte, doit arriver la rupture entre la vie ordinaire du personnage qui est équilibrée (même si cet équilibre ne lui convient pas) et un changement brutal qui l’oblige à aller de l’avant et passer à l’action – même s’il n’en a pas envie. Il s’agit là de l’élément perturbateur qui force le héros à se questionner.

L’acte 1 se termine par le premier nœud dramatique, c’est à dire le moment où l’intrigue change radicalement. C’est le point de non-retour car la vie du héros est bouleversée. Il peut s’agir d’une crise interne ou externe cela dépend de l’histoire que l’on écrit. Il doit y avoir de véritables enjeux qui se révèlent par cet événement.

Acte 2

L’acte 2 se décompose en deux parties généralement, même si cela correspond à la même unité. Il s’agit de 50% de l’histoire. C’est là qu’arrive toutes les actions et les bouleversements. Ce sont des actions en chaîne qui poussent le héros à se surpasser, qui lui permet d’apprendre des leçons, d’agir et d’avancer dans sa quête, même si les avancements sont compliqués (surtout s’ils sont complexes).

Dans le deuxième acte, il faut donner au personnage tous les éléments pour affronter les événements qui lui arrivent. On peut ajouter un noeud dramatique durant la première moitié du deuxième acte afin de renforcer la tension.

Au milieu de l’acte 2 doit avoir lieu un retournement de situation, un événement majeur qui change toute la conception de l’histoire. C’est ce que l’on nomme le point du milieu car il intervient à la moitié du récit.

La seconde partie de l’acte 2 fait monter crescendo la tension. Cette partie correspond au moment où le personnage va passer de la défense à l’attaque, il va cesser de subir les événements, il va agir pour obtenir ce qu’il désir, pour vaincre le méchant et pour réussir sa quête. Pour l’auteur, c’est le dernier moment placer les éléments utiles au climax.

Durant la seconde partie, il faut intensifier les événements, ajouter un noeud dramatique et terminer par un point de pincement qui va préfigurer le climax. Le dernier gros élément de l’acte 2 n’est pas le climax, il ne s’agit pas de la résolution de l’intrigue, mais du dernier événement majeur avant la fin de l’histoire.

Acte 3

ll s’agit des 25 dernier pourcents du récit. La fin est proche et normalement tout est déjà en place pour que l’histoire se résolve. Le rythme est rapide. C’est aussi le moment de la confrontation entre le héros et l’antagoniste.

Le climax, quant à, lui intervient quelques scènes avant la fin de l’histoire. C’est moment le plus mémorable de l’histoire, celui que le lecteur attend.

Enfin le dénouement qui est la dernière scène de l’histoire, le retour au calme et à la vie ordinaire du héros, mais après toutes les péripéties sa vie est forcément un peu différente. Au moment du dénouement, toutes les intrigues doivent avoir été résolues, sauf s’il s’agit d’une saga.

Les avantages et les inconvénients de cette structure

Ils sont nombreux car elle est plutôt facile à suivre et clair. C’est une méthode rapide car les grands points sont aisément repérables. Pour un auteur, c’est facile de se repérer dans la planification. Les inconvénients, c’est le côté prévisible du plan, notamment pour les lecteurs, mais avec des personnages bien construits et des intrigues fortes, il est aisé de passer outre la simplicité du plan. C’est une méthode instinctive et qui correspond à beaucoup d’histoires tant dans la littérature que dans le cinéma ou les séries. Elle est donc très familière à tous.

Et vous ? Employez-vous cette méthode ? Dites-moi tout en commentaire ?

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